Après le commencement de la guerre encore d'autres scientifiques
incompétents, mais soutenus par la physique aryenne, furent
choisis comme professeurs. Par conséquent plusieurs grands
scientifiques émigrèrent dans l'industrie. Malgré cela, le
placement de leurs propres gens aux postes importants fut le seul
succès de
Lenard, Stark et compagnie.
L'affaire Heisenberg a mobilisé les physiciens dans une campagne
de résistance. Au début des années quarante, les hautes écoles
ont commencé à travailler pour la guerre. Le projet de l'uranium
qui visait à construire la bombe atomique fut mis sur pied.
Notamment, des physiciens, combattus par la physique aryenne, y
ont participé.
La physique théorique a continuellement perdu de son importance en
Allemagne. Suite à l'isolation du pays, une recherche convenable
n'était presque plus possible. Malgré tout, on enseignait toujours
la relativité générale dans les universités, ceci était possible
en supprimant simplement tout les noms des contributeurs juifs à
la théorie.
Face au succès propageant de la campagne des physiciens aryennes et dans l'intérêt de leur propre survie (le nombre d'étudiants en physique diminuait de 65 % de 1931 à 1936), les physiciens des hautes écoles se préparèrent à passer à la contre-attaque.
En 1940, ils organisèrent un débat à Munich, dans l'idée de dissuader le «Dozentenbund» de son soutien à la physique aryenne. Les physiciens aryens, incompétents, n'avaient pas grand chose à opposer aux arguments de leurs adversaires et ainsi on s'accorda sur les 5 points suivants [46] :
La «Deutsche Physikalische Gesellschaft» est toujours restée sous
la direction des opposants à la physique aryenne. Jusqu'en 1940,
la société a pu garder la possibilité d'une affiliation juive.
Pendant cette année ses membres élirent Carl Ramsauer comme
nouveau président. Ramsauer6.1 s'est battu pour faire cesser le déclin
de la physique en Allemagne [48]. Avec d'autres il rédigea,
en 1941, une requête déposée au REM et à la Wehrmacht [49]. Dedans ils comparaient la physique allemande et la physique anglo-saxonne pour démontrer la décadence de la première. Pour faire la comparaison, ils ont compté le nombre de citations des travaux des parties adverses dans les publications : En 1897, 64 % des citations citaient des revues allemandes et 3 % des revues américaines. En 1933, ce rapport était de 36 % à 33 %. Pendant ce temps, la «Physical Review» américaine était devenue le leader des revues en physique.
Ils ont aussi compté
le nombre d'articles traitant la physique nucléaire, qui était le
numéro un de la recherche en physique durant ces années. En 1931,
77 articles ont été publié par des physiciens allemands, de même
pour les américains. En 1939, la proportion était de 166 à 471.
En Allemagne, on avait un accélérateur de particules, alors que
les américains en avaient trente.
Ramsauer et ses collaborateurs rendirent l'abandon de la physique
théorique responsable de ce triste état. Ils défendirent la
théorie comme étant une conquête véritablement allemande, et
constatèrent qu'il n'y avait pas d'alternative à la théorie.
Le REM n'as pas estimé nécessaire de répondre à cette pétition,
mais Hermann Göring (le chef de l'armée de l'air) s'est
particulièrement inquiété de la regression en physique nucléaire.
Göring convint avec Ramsauer de le soutenir dans la lutte contre
l'ingérence politique en physique. Joseph Goebbels, le ministre de
la Propagande, en entendit parler en 1943, et il accusa par la
suite le REM d'avoir négligé la recherche en physique. Il a aussi
rendu la situation dans les sciences responsable des lourdes
pertes allemandes de la guerre aérienne et sous-marine
[50].
Un programme de réforme fut décidé par la «Deutsche Physikalische
Gesellschaft» peu après pour le rétablissement de l'indépendance
de la discipline. Elle a également décidé de licencier les
professeurs qui n'avaient pas pris part à la recherche [51].
Un nouveau périodique, les «Physikalischen Blätter» fut mis sur
pied pour avoir un organe indépendant.